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Comme nous l’avons vu dans le partie précédente, le corps, par son existence matérielle, nous cache et nous dévoile à la fois. C’est par lui que nous pouvons nous entre en relation aux autres. C’est lui qui nous permets de nous donner.

Le don de soi n’est pas une option de la vie. 

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Le don de soi est la condition de la réalisation de notre vie humaine ! Et, c’est notre corps qui nous permet de la réaliser. Nous n’avons pas d’autre moyen pour nous donner totalement qu’en donnant notre corps car « je suis mon corps ». 

L’homme ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même

Gaudium et Spes

Pour pouvoir donner ma personne, je dois donner mon corps, de même que le fait le Christ en nous donnant son corps dans l’Eucharistie. Ainsi, c’est en nous donnant par notre corps que nous nous réalisons et, c’est dans ce don que nous expérimentons la Joie. Celle-ci est définie par St Thomas d’Aquin comme est la conséquence d’un acte bon. Tout être humain est donc appelé à se donner entièrement par son corps, aussi bien ceux qui sont en couple que ceux qui se consacre à Dieu.

Et, dans un couple, ce don du corps se traduit par l’union sexuelle. Ce qui implique donc qu’il n’y a pas de Joie si je donne mon corps dans une relation sexuelle comme un objet, parce que je ne me donne pas complètement. Je n’utilise qu’une partie de moi-même. 

Le plaisir n’est pas le but car il n’est que la satisfaction d’un manque ou d’un besoin. Mais attention, cela ne veut pas dire que le plaisir est mauvais. Dieu a inscrit en nous ce plaisir pour nous pousser à faire ce qui est bon pour nous. Par exemple, j’ai faim, je mange et j’ai du plaisir. Mais, une des caractéristiques du plaisir est qu’il est relativement instantané, il ne dure pas dans le temps contrairement à la Joie. Par exemple, si je mange un plat délicieux, j’ai du plaisir, mais ce plaisir disparait s’arrête lorsque j’ai fini de manger ; alors que si je partage ce plat avec des amis, si je donne de moi-même, je suis heureux, j’éprouve de la Joie et cela dure plus longtemps que le temps de manger. 

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Pour l’union des corps, de la même façon, il y a ce plaisir qui est inscrit en nous par Dieu. Et pour l’acte qui demande d’entrer dans la plus grande intimité, Dieu a associé le plus grand plaisir.

Biensûr, on peut avec des relations sexuelles uniquement pour le plaisir, mais ce plaisir ne durera pas. Alors qu’on peut choisir de s’unir en se donnant complètement à l’autre et c’est là que la Joie pourra se déployer. 

 Malheureusement le Péché Originel est passé par là.

Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi

Genèse 3, 16

 Coupés de Dieu par le Péché Originel, l’homme et la femme n’ont plus que la référence du Monde, c’est-à-dire à la sexualité des animaux pour comprendre leur propre sexualité. Et ils vont rentrer dans un rapport de domination. Pendant des siècles, l’homme a exercé un pouvoir contraignant sur la femme, asservie et infantilisée, y compris par le droit. Et, d’un autre côté, la femme exerce elle aussi une forme de domination sur l’homme par la séduction. La domination féminine est aussi dangereuse que la domination masculine, elle peut être extrêmement puissante et subtile.  

  Avec le Péché Originel, il y a une forme de falsification des regards qui s’affrontent. Le regard masculin « prédateur » qui jauge et évalue contre le regard féminin « séducteur » qui tente de manipuler. Dans les deux cas, il s’agit d’un regard captateur qui cherche à prendre et qui ne respecte pas la liberté du don de la personne. Cela a eu pour conséquence l’accusation du corps comme source de tous les maux menant à des hérésies tels que le manichéisme, le jansénisme, etc.

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Apprendre aux adolescents à se donner entièrement 

Les adolescents vivent dans un monde où on leur dit que leurs corps est une machine et qu’ils ne sont pas leurs corps. Ceci implique une sexualité qui peut être dissocié des sentiments. Tout ceci montre bien que quand on parle aux enfants et plus particulièrement aux jeunes de la sexualité, on ne peut pas se contenter de leur donner une information biologique.

D’autre part, il faut aider les adolescents à comprendre qu’il y a une différence entre « pouvoir » physiquement et « pouvoir » moralement. Par exemple, je peux mettre ma main au feu, mais je vais me bruler et cela laissera des cicatrices . De la même façon, je peux avoir des relaxions sexuelles pour le plaisir, mais là encore je vais avoir mal, faire mal à l’autre et cela laissera des cicatrices sur mon cœur.

Voici donc le résumé de ce que la Bible nous apprends sur notre corps

  • Notre corps est le fil conducteur et la mémoire de notre histoire personnelle
  • Notre corps est le gardien de notre liberté
  • Notre corps est un appel à la communion
  • Notre corps est le sacrement de la personne
  • Notre corps est le médiateur de notre Joie par le don qu’il permet

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