Différenciation des organes sexuels au stade embryonnaire
Quelques rappels concernant la reproduction et la fécondation
Dans toutes les cellules humaines, il y a 23 paires de chromosomes, éléments qui déterminent les traits que nous héritons de nos parents. Parmi ces 23 paires, une seule, la dernière, détermine notre sexe. Si nous avons deux chromosomes X, nous sommes une femme, et si nous avons un chromosome X et un chromosome Y, nous sommes un homme. C’est aussi la seule paire de chromosomes qui peut avoir deux chromosomes différents.
La cellule reproductrice produite par la femme est l’ovule. Le spermatozoïde est la cellule qui peut féconder l’ovule et qui est produite par l’homme. Ce sont les seules cellules qui ne comportent que 23 chromosomes c’est-à-dire la moitié de ce qu’il faut pour produire une vie humaine.
Les ovules de la femme, qui sont produits dans ses ovaires, ont tous des chromosomes X. Les spermatozoïdes qui sont produits dans testicules de l’homme, ont soit un X soit un Y. Si l’ovule est fécondé par un spermatozoïde X, le bébé est une fille, et si l’ovule est fécondé par un spermatozoïde Y, le bébé est un garçon.
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Un indifférenciation primitive ?
Pendant les 6 premières semaines de la vie in utero, il n’y a pas de différences visibles entre les embryons mâles et femelles. Les organes sexuels alors appelés gonades et apparaissent comme une ébauche sexuellement indifférenciée qui se développent de façon identique dans les deux sexes. Se trouvent alors deux ensembles de canaux qui seront à l’origine des voies génitales mâle et femelle : les canaux de Müller pour les femmes et les canaux de Wolf pour les hommes.
C’est à 4-5 semaine de gestation que ces gonades indifférenciées apparaissent et à partir de 6 semaines qu’elles se différencient.
C’est notamment sur cette constatation de l’indifférenciation primitive des embryons mâles et femelles que se basent certaines théories du genre disant qu’à l’origine on n’est ni homme ni femme. Or, cela est scientifiquement faux car même si les différences sexuelles ne sont pas visibles, elles existent au sein de toutes les cellules, dans l’adn, dès la fécondation.
La différenciation sexuelle
À partir de 6 semaines de vie, alors qu’il mesure moins d’un centimètre, l’embryon mâle commence à produire en grande quantité de la testostérone. C’est cette hormone qui entraine le développement du pénis et des testicules. Sous son influence, les canaux de Müller se résorbent peu à peu tandis que les canaux de Wolff se transforment et deviennent les canaux déférents. Au contraire, s’il n’y a pas de testostérone, ce sont les canaux de Wolff qui se résorbent et les canaux de Müller deviennent les trompes et l’utérus. Il s’agit d’un moment critique du développement sexuel humain.
Si l’embryon mâle qui ne produit pas la testostérone en quantité suffisante pour produire les organes sexuels, ce qui arrive extrêmement rarement, l’enfant paraîtra être une fille tout en étant génétiquement mâle. Cette anomalie peut ne pas se reconnaître jusqu’à l’apparition des poils sur le corps. Cependant la situation peut être détectée à la naissance en examinant les chromosomes dans la structure du corps du bébé et s’il y a un problème, il peut parfois être corrigé soit chirurgicalement soit par des traitements hormonaux.
Là encore, c’est un argument de ceux qui défendent l’interchangeabilité du genre, mais il est bien dangereux de tirer une règle d’une malformation qui est extrémement rare.
Après le développement des organes génitaux extérieurs, la testostérone n’est plus produite jusqu’à l’adolescence et donc ne joue plus aucun rôle dans le développement masculin.
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